Après un temps de prière et de présentation ludique, la matinée est introduite par deux témoignages : les funérailles d’un bébé de quatre semaines et celles de deux personnes suicidées.
– La disparition des rites religieux et sociaux : l’inconscient nous empêche de voir la mort ; la réalité douloureuse est cachée ;
– Les phases du deuil et leurs interférences : sidération, période d’errance, désorganisation, dépression, réorganisation par oscillations
– Les émotions associées : dénégation, colère (contre la mort, l’entourage, le monde entier), culpabilité, tristesse
– enfants touchés (pour dire son imaginaire, exprimer ses émotions)
– personnes âgées (pour continuer à s’accrocher à la vie)
– parents lors d’un deuil périnatal Des soins palliatifs se mettent en place dans les maternités. Le deuil périnatal, séisme personnel et pour le couple, fait l’objet de mesures administratives et législatives qui ont récemment évolué.
Sont soulignés ces maîtres-mots pour les accompagnants :
– Bienveillance, écoute, non interrogatoire, non jugement, souplesse. Les émotions, la culpabilité sont à respecter et entendre.
– Nécessité d’être en équipe, de se former, importance de la cohésion de l’équipe, de son rôle d’accueil, de transmission et explication de la Parole
– Adaptation des rites aux circonstances particulières
Un temps d’échange en petits groupes laisse émerger de nombreuses questions qui sont abordées en table-ronde. Beaucoup concernent les rites. Les réponses et explications permettent de mieux donner du sens à notre mission et de viser une harmonisation de nos pratiques. Citons entre autres l’importance de l’annonce de la Bonne Nouvelle (faire un commentaire de l’évangile même très court), le rite du pardon, l’encensement, la présentation du casuel… Il n’est pas question de règlement, d’interdit, de permis, mais du sens !
La prière finale se conclut par la bénédiction et l’envoi en mission dans nos communautés respectives. Et, pour l’année prochaine, l’idée germe d’un café-deuil dans chacune de nos communautés locales.
Texte : Anne-Marie Parthenay – Photos : Michel Bonnessée
Denier de l’Église dans la paroisse Saint-Jacques en Gâtinecliquer ici