A Saint Pardoux la crèche de Noël est animée.
Elle attire de nombreux visiteurs venus des quatre horizons du département. Touristes de passage ou simples promeneurs, chacun laisse un petit mot sur le livre d’or.
Les yeux des enfants et ceux des grands pétillent devant la crèche animée de Saint Pardoux. En venant voir la crèche, c’est comme un grand voyage dans le cœur de Charles Rousselot, l’artisan de cette petite merveille. Onze années de travail ou plutôt de passion «J’ai beaucoup de souvenirs d’enfance dit-il et mon inspiration pour construire la crèche, vient de là» Il faut prendre son temps pour voir tous les détails et une visite ne suffit pas, il y a toujours quelque chose à découvrir.
Tous les ans c’est un nouveau décor, agencé de manière différente. «Tous les petits détails c’est très important» s’émerveille Charles. On peut voir le forgeron travailler, la boulangère en train de rouler la pâte, ou encore voir le vin qui coule du pressoir, ou le maçon qui construit son mur, les scieurs de long au travail sur leur tronc, le rémouleur qui affûte sa lame… Tout ce petit monde est en mouvement, agité par des petits moteurs invisibles… Tout a commencé par hasard, en 2001 quand Charles Rousselot et Philippe Fénéon, deux amis inséparables acceptent de s’occuper de l’installation de la crèche de la paroisse.
Au départ c’était une crèche classique mais c’était sans compter sur la créativité de Charles qui pour s’amuser avait construit un moulin et l’avait installé chez lui. Le noël suivant en 2003 encouragé par ses amis, ils installaient le moulin autour de la crèche puis un décor en arrière plan a été créé par Jean Chadeyron et de fil en aiguille, Charles a fabriqué d’autres éléments, et a communiqué son enthousiasme à Jacqueline, fine couturière et femme de Philippe qui a fabriqué tous les habits de ce petit monde. Au total plus de cent personnages. «C’est l’habit des moines qui m’a causé le moins de soucis» disait la regrettée Jacqueline. Tous les éléments de la crèche ont été fabriqués avec des matériaux de récupération «En fait, beaucoup de petits bouts de bois et fil de fer» dit Philippe sur son ton blagueur avec un sourire en coin. Tout le monde a participé, les amis et les relations, chacun apportait ce qui leur semblait pouvoir être utile, tubes, vis, goupilles, et autres quincailleries, et des petits moteurs de four à micro onde. C’est le secret de Charles, il y en a des dizaines.
Charles et Philippe ont un âge que l’on ne dit plus, ils ont passé le flambeau en 2014, et sont admiratifs devant Christian Pignon et Jean-Marc Martin qui continuent l’œuvre commencée il y a 21 ans en construisant d’autres décors animés, comme la mare aux canards et le village de Soutiers.
La crèche est visible depuis le 4 décembre et le démontage final est prévu pour le 19 février.
Texte et photos de Carl THIRÉ
